GENOCIDE
Cloisonnés dans les campagnes dont ils n'ont pas l'habitude, en proie aux maladies, au soleil, à la faim et aux travaux de force, les citadins sont condamnés à brève échéance. Dans l'urgence d'accomplir leur "programme", les khmers rouges n'ont n'ont prévu aucune intendance. Les hôpitaux des villes sont interdits d'accès, les médicaments réservés aux combattants, les médecins traqués pour cause d'appartenance à la bourgeoisie... D'incessantes exactions sont commises sur la population sous prétexte de non-conformité idéologique : les jeunes aux cheveux longs sont exécutés, de même que toute personne susceptible de connaître une langue étrangère! Les khmers rouges haïssent les signes d'intelligence. "Il vaut mieux tuer un innocent que de garder en vie un ennemi", disent les bourreaux pour se justifier. Pour économiser les cartouches, on fracasse les têtes des condamnés à coups de pioche.
L'Angkar a tout planifié et attend des combattants que des ordres soient exécutés avec une rigueur implacable. Critiquer l'Angkar est un sacrilège sanctionné par la mort. Les charniers se multiplient aux quatre coins du pays. Fin 1975, les associations caritatives avancent déjà le nombre de 1,4 million de victimes. Il atteindra vraisemblablement les 2 millions. L'idée d'un véritable génocide se répand, confirmée par les déclarations terrifiantes de certains idéologues khmers  rouges :"un million de jeunes est suffisant pour construire le Kampuchéa nouveau."
 



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